L'étrange Noël de Monsieur Jack.
Souvent je me suis imaginée un peu trop loin.
J'ai toujours eu comme l'envie d'escapades nocturnes et interdites. Petite, je fuyais dans le jardin, derriere les grandes fleurs blanches et je valsais, tournoyais les bras en croix en respirant tres fort. Plus tard j'ai accumulé les gros cahiers de cuir où j'imaginais enfermer de précieux souvenirs de paysages incertains et grandioses.
J'avais pris pour habitude de récolter les moindres parcelles de bonheur, de souffle que m'inculpais de courir dans le vent, ou de sauter dans les flaques. Rien de plus bête que cela.
Il m'arrive de m'accrocher encore à ce qui ressemble à des soupirs, des notes de piano dans l'air frais du matin. Les genoux et les mains écorchés par les nombreuses chutes, mais ça on s'en fout..
Voila c'était ça; avoir les genoux qui brûlent, le vélo tordu dans le fossé, le vent qui soulève les cheveux et un sourire, très large.
Reviens.